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Commerces pour le climat

Virginie – propriétaire

Virginie – propriétaire

C’est important de montrer le travail fourni derrière chaque produit, cela permet de sensibiliser naturellement à plein d’enjeux, comme celui du gaspillage alimentaire.

LES BONNES PRATIQUES POUR LA TRANSITION ALIMENTAIRE

LES BONNES PRATIQUES POUR LA TRANSITION ALIMENTAIRE

AVANT L'ACCOMPAGNEMENT

Parlez-nous des bonnes pratiques au quotidien chez Les Glaceurs!

Chez Les Glaceurs, au niveau des emballages et produits pour la vente, tout est recyclable ou compostable : contenants à crème glacée, ustensiles, bâtonnets, etc. En cuisine, on achète autant que possible en vrac et en gros format, puis on redistribue dans les boutiques. On limite autant que possible les emballages à usage unique, et on va beaucoup réutiliser les contenants de nos fournisseurs. Cela fait vraiment du sens au niveau pratique : les gros contenants vont faciliter le rangement, la visibilité des produits et la gestion des stocks en général.

La lutte au gaspillage m’a toujours beaucoup animée et j’ai fait en sorte de limiter les pertes au maximum : les employés sont sensibilisés à cela, et les produits qui ne sont pas vendus le jour-même sont revalorisés dans d’autres recettes (cake-pops avec les retailles de gâteaux et les cupcakes restants). De plus, on favorise le don autant que possible : depuis quinze ans, nous donnons nos invendus à des OBNL en sécurité alimentaire; même si cela a malheureusement ralenti avec la covid et les enjeux logistiques de nos partenaires.

Enfin, une partie de notre production est maintenant centralisée dans un labo qui approvisionne les différentes succursales, ce qui permet d’optimiser l’utilisation des denrées, et même de réaliser des économies d’énergie!

Certaines préparations sont toujours faites en boutique. Je pense que c’est important pour les équipes de voir les efforts fournis derrière chaque produit, cela permet de leur faire prendre conscience du travail fait à la main et de les sensibiliser naturellement au gaspillage alimentaire.


APRÈS L'ACCOMPAGNEMENT

Quelles ont été les bonnes pratiques explorées durant l’accompagnement délivré par La vague?

Avec La vague, nous avons beaucoup parlé de la gestion des déchets, qui va constituer notre prochain projet interne! L’idée est de faire plus d’éducation à la clientèle et aux employés, mettre en place le compost partout où c’est possible et limiter au maximum les erreurs de tri, grâce aux supports pédagogiques fournis par La vague.

On souhaite également encourager la clientèle à apporter ses propres contenants – peut-être même fabriquer les nôtres – et discuter des livraisons avec les fournisseurs, pour aller vers plus de vrac!

Comment décrire Les Glaceurs en quelques mots?

La compagnie existe depuis 16 ans cette année! Nous faisons des recettes traditionnelles de gâteaux et cupcakes et nous travaillons de manière artisanale, dans le style fait maison. Toutes nos créations sont décorées avec soin, nous voulons des produits aussi beaux que bons! L’idée est d’accompagner les gens dans leurs bons moments, les occasions spéciales comme les moments simples au quotidien. Sur une bonne ou une mauvaise journée, un cupcake peut faire la différence!

Quelles sont vos responsabilités au sein du commerce?

Je m’occupe de la direction générale, donc cela vient avec beaucoup de responsabilités, et notamment au niveau de la vision de l’entreprise et de l’implantation de nouvelles pratiques.

Est-ce que vous vous considérez comme une écologiste?

Ce mot est fort, je ne me définirais pas comme ça car j’en connais, et je sais que je ne suis pas à ce niveau-là. Certaines choses apparaissent comme évidentes. À la base, mon concept se voulait totalement artisanal et cela allait de pair avec la sobriété et le choix de matériaux neutres, pour mettre l’emphase sur le produit plutôt que l’emballage! Puis, certaines pratiques se sont imposées pour sauver des coûts, comme la réutilisation des contenants et le choix d’équipements de qualité et durables, pour éviter leur renouvellement permanent.

Est-il nécessaire pour un commerce de mettre en place des mesures écoresponsables?

Oui, de plus en plus. Il y a quelques années pas forcément, mais là je vois qu’on est dans une période de virage et c’est le temps de se pencher sur ces sujets, d’y accorder plus d’énergie. Comparativement à d’autres commerces, j’ai conscience d’avoir un certain rôle à jouer, car on fait beaucoup de ventes à emporter, donc on doit réfléchir davantage à nos emballages. Néanmoins, je reste un petit joueur et certains ont un impact potentiel bien plus grand, donc il est important que tout le monde embarque : les petits commerces et les grandes bannières, mais aussi les clients et les fournisseurs.

Vous sentez-vous légitime pour sensibiliser votre clientèle et vos fournisseurs?

Tranquillement, on est amenés à aller vers ça, ça me paraît important d’éduquer la clientèle, de lui montrer qu’à notre échelle, on peut proposer des pratiques plus durables, sans tomber dans la moralisation; et de plus en plus, les consommateurs s’attendent à voir comment les commerces se positionnent par rapport à ces enjeux.

Comment avez-vous entendu parler du GUTA? Pourquoi vous êtes-vous lancée dans son programme d’accompagnement?

J’ai entendu parler du GUTA pile au moment où j’avais besoin d’accompagnement pour certaines préoccupations, comme le gaspillage alimentaire. Le développement durable fait partie de notre planification stratégique et j’avais le goût d’en parler avec des acteurs extérieurs. Même si on en fait déjà pas mal, on se dit toujours que ça ne va pas suffire!

Quelle est la pratique dont vous êtes la plus fière en tant que commerçante?

Pendant plus de 10 ans, nous avons donné nos invendus à des OBNL en sécurité alimentaire et cela reste une grande fierté, même si la covid est venue ralentir cela. Et plus généralement, je suis fière de cette mentalité qu’on a su garder, celle de valoriser le réemploi, le recyclage et la lutte au gaspillage autant que possible, cela fait partie de nos valeurs depuis toujours.

Quel message voudriez-vous adresser à un commerçant qui souhaite se lancer en affaires ou mettre en place des pratiques plus durables?

Si on veut aller dans ce sens, il faut se faire accompagner, car tout évolue très vite, donc ça prend une expertise spécifique pour aller directement sur les bonnes pistes. Essayer par soi-même est une belle démarche, mais on ne peut pas être expert dans tout, et laisser les autres nous aider est toujours une bonne chose!

Dans un monde idéal, comment serait gérée la transition écologique dans les commerces?

L’alimentation est un sujet complexe, qui demande de trouver le juste équilibre entre différents enjeux. Il faudrait que tout le monde prenne sa part de responsabilité afin que le commerçant ne soit pas le seul à assumer les coûts de la transition alimentaire. Peut-être qu’une taxe sur l’environnement pourrait venir financer cela, de manière transparente : le consommateur serait plus impliqué dans ces évolutions qui sont nécessaires pour lui et la société.

Si vous étiez un fruit ou un légume, lequel et pourquoi?

En tout cas, je sais que je ne voudrais pas passer trois semaines dans un camion avec des collègues dans un état de pourrissement! Je voudrais plutôt être consommé localement et rapidement, comme un beau petit concombre d’ici par exemple, qui a poussé au soleil, à l’air libre.

Un accompagnement réalisé par La vague, partenaire du GUTA! La vague outille les commerces alimentaires dans leur transition écologique grâce à son expertise en lien avec la réduction à la source et l’économie du réutilisable en services alimentaires. Découvrez son offre de service!

Un accompagnement réalisé par La vague, partenaire du GUTA! La vague outille les commerces alimentaires dans leur transition écologique grâce à son expertise en lien avec la réduction à la source et l’économie du réutilisable en services alimentaires. Découvrez son offre de service!

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Crédit photo : Laure Boyer