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Commerces pour le climat

Les pratiques antigaspi comme la transformation des restes et retailles, ce n’est pas sorcier et ça peut amener de bonnes surprises au niveau commercial !

LES BONNES PRATIQUES POUR LA TRANSITION ALIMENTAIRE

LES BONNES PRATIQUES POUR LA TRANSITION ALIMENTAIRE

AVANT L'ACCOMPAGNEMENT

*Entrevue réalisée avec Coralie, et vidéo tournée avec Rhiannon*

Parlez-nous des bonnes pratiques du quotidien au Café SAT!

Nous faisons vraiment attention à notre impact, et ça se concrétise de plusieurs manières.

On va être très vigilants au niveau du gaspillage : on travaille une petite carte, contrôlée, et on a aucune perte en cuisine : tout est transformé et réintégré dans de nouvelles recettes. Par exemple, les viennoiseries invendues du jour vont devenir le pain perdu du lendemain.

Nous offrons des options véganes, et le menu est pratiquement 100% végétarien : en ce moment le seul ingrédient non végé c’est le saumon de notre bagel, et on étudie les alternatives véganes pour s’en passer.

Au niveau des matières résiduelles, on composte et on recycle au maximum, et on essaie toujours de réduire les emballages et contenants à la source. C’est un travail sur plusieurs volets : on encourage la livraison en vrac chez nos fournisseurs, et on sensibilise la clientèle en implantant progressivement de nouvelles pratiques plus durables.


APRÈS L'ACCOMPAGNEMENT

Quelles ont été les pratiques explorées durant l’accompagnement délivré par La vague ?

La vague nous a aidés à progresser dans cette démarche de réduction de l’usage unique!

Pour la vente à emporter, on favorise le réutilisable en incitant la clientèle à apporter sa tasse ou à choisir une tasse La vague, consignée. On a choisi d’aller plus loin dans la démarche en facturant les tasses jetables, et en participant à la semaine de sensibilisation « BYE BYE le jetable ».

Nous avons aussi arrêté d’offrir automatiquement les couvercles et les manchons – qui restent à disposition de la clientèle – et au-delà des tasses, on composte désormais tout ce qui est serviettes, pailles, ustensiles, papier brun, etc.
Nous avons amélioré la gestion des déchets en mettant en place un îlot de tri pour les clients, et travaillons à de nouvelles affiches pédagogiques pour les guider.

L’objectif est de poursuivre ces efforts, et de noter les progrès tous les mois pour encourager les employés à participer de façon ludique!

Comment décrire le café en quelques mots?

Nous sommes un café, avec une vie un peu spéciale car nous sommes rattachés à la Société des arts technologiques (SAT). On veut être une vitrine de la SAT, donc notre identité est plus artistique que celle d’un café habituel : on organise et accueille des évènements très régulièrement, et on se prépare pour recevoir des expositions semi-permanentes.

De manière plus générale, on aborde les choses dans une logique éthique et écologique : en tant que café 3ème vague, on va avoir une démarche complète : depuis la cerise de café jusqu’au procédé final.

Est-ce que vous vous considérez comme une écologiste?

Oui, je suis sûrement ce qu’on appelle une écologiste, mais avec mes travers. J’ai étudié la permaculture, j’ai mon jardin potager, je suis végétarienne, et je suis attachée à pas mal de valeurs écologiques et sociales.

Les commerces ont-ils un rôle à jouer dans la transition alimentaire?

Oui, il est important de reproduire ces valeurs sur le plan professionnel; ici je me sens chez moi donc j’applique les mêmes règles. Le café doit refléter l’écoresponsabilité, on fait tout pour.

Vous sentez-vous légitime pour sensibiliser votre clientèle, vos fournisseurs?

Une bonne partie des employés de la SAT (une centaine en tout) sont mes clients fidèles, donc eux oui, je me sens bien légitime pour les interpeller! Avec les touristes, forcément, c’est plus délicat, car on se sent donneur de leçons, sans l’efficacité derrière.
Pour les fournisseurs, on leur demande de se conformer à nos bonnes pratiques quand c’est possible! Nos viennoiseries sont livrées dans des boîtes réutilisables, on essaie d’implanter ce système pour tous les autres produits. Notre prochain combat : faire livrer le café dans des chaudières!

Est-ce que vous avez rencontré des difficultés avec certains changements de pratiques?

Mon équipe est très engagée et positive vis-à-vis du changement de pratiques.
Ce sont de supers ambassadeurs auprès de la clientèle, et ils font beaucoup de recommandations pour améliorer les choses à l’interne.

Quelle est la pratique dont vous êtes la plus fière?

Ma plus grande fierté, c’est vraiment l’équipe! Tout ce qu’elle est capable de donner pour faire vivre le lieu et lui insuffler une nouvelle énergie, en s’impliquant dans tous les petits et plus gros projets comme la sélection de nouveaux torréfacteurs partageant nos valeurs, la création de playlists pour le café, le réaménagement de nos espaces, proposer et cogérer des évènements, créer de la nouvelle merch etc.

Quels sont les prochains projets excitants?

Justement, niveau évènementiel nous avons accélérer! Nous avons ouvert les fins de semaine durant l’été et avons organisé un gros évènement début août avec nos partenaires pour le faire savoir. Nous avons accueilli une compétition internationale de baristas – le Barista League – Nous créons de nouveaux cafés en grain – Café SAT x Jungle – en collaboration avec notre torréfacteur et nous organisons maintenant un gros marché des fêtes. Donc de beaux projets qui se poursuivent, l’idée étant d’exploiter au maximum tout le potentiel de ce beau lieu!

Quel message voudriez-vous adresser à un commerçant qui souhaite revoir ses pratiques ?

En tant que gérante, je pense qu’une des clés pour un commerce qui roule, c’est de croire en son équipe et ne pas se positionner en preneuse de décision déconnectée du terrain. Il faut savoir prendre les décisions, mais toujours participer à leur application, partager les tâches ingrates et faire confiance aux employés.

Pour mettre en œuvre la transition alimentaire, quel serait d’après vous l’enjeu prioritaire?

Des pratiques antigaspi, on devrait en voir partout! Refaire des recettes à partir de restes et de retailles de légumes, ce n’est pas sorcier et niveau commercial ça peut donner de bonnes surprises! Notre pain perdu fait partie de nos meilleurs vendeurs; ça ne me coûte pas grand-chose, et l’équipe est fière de vendre un produit durable et fait maison!
Donc, oui, des applications antigaspis existent, mais on peut s’en passer en étant un peu créatifs.

Si vous étiez un fruit ou un légume, lequel et pourquoi?

Je serais un pamplemousse, parce que c’est un fruit aux multiples facettes, sucré et acidulé, complexe, délicieux, et ça prend de la patience pour le déguster!

Un accompagnement réalisé par La vague, partenaire du GUTA! La vague outille les commerces alimentaires dans leur transition écologique grâce à son expertise en lien avec la réduction à la source et l’économie du réutilisable en services alimentaires. Découvrez son offre de service!

Un accompagnement réalisé par La vague, partenaire du GUTA! La vague outille les commerces alimentaires dans leur transition écologique grâce à son expertise en lien avec la réduction à la source et l’économie du réutilisable en services alimentaires. Découvrez son offre de service!