Nans Roche - Un Instant en Provence
4835 rue Notre Dame Ouest - Sud-Ouest
Parlez-nous des bonnes pratiques au quotidien à Un Instant en Provence!
Quand j’ai ouvert mon commerce, c’est le GUTA qui m’a contacté. J’ai tout de suite embarqué et ce qui m’a été conseillé de mettre en place, j’ai essayé de le faire. Tout n’est pas instauré encore, on y va par petits pas.
Quelles ont été les bonnes pratiques explorées durant l’accompagnement délivré par Le Jour de la Terre?
Nous sommes un commerce qui produit énormément de déchets, c’est le cas pour beaucoup de restaurants et de cafés, toutes les matières premières arrivent dans des cartons. Nous passons désormais par un torréfacteur qui nous livre dans des chaudières réutilisables qu’il récupère à chaque fois, cela fait énormément de déchets en moins. Nous redistribuons désormais nos invendus aussi.
Comment décrire Un Instant en Provence?
Pouvez-vous décrire votre poste?
Le commerce existe depuis novembre 2023, c’est un lieu où les gens viennent se faire plaisir, c’est un lieu de gourmandise, un lieu de cocooning et un lieu de rencontres beaucoup. Une place où l’on met beaucoup d’amour dans nos produits.
Je suis propriétaire et gérant, je suis beaucoup plus à la vente qu’à la production. J’ai beaucoup de gestion à faire pour faire tourner le commerce, payer les factures, les commandes, gérer le personnel. On est encore tout petit donc nous n’avons pas de gérant ou gérante. Mais il y a quand même un chef pâtissier qui gère toute la production avec qui je communique pour les produits, pour faire évoluer le commerce, les ventes.
Est-ce que vous vous considérez comme un écologiste?
Oui je me considère comme quelqu’un qui fait attention aux déchets, à ce que je consomme et ici j’ai fait ça naturellement, le GUTA m’a aidé à mettre des choses en place. Mais même tout le personnel présent est sensible sur la question des déchets. C’est venu naturellement surtout concernant le tri. Le plus dur c’est d’éduquer certains clients.
Vous sentez-vous légitime pour sensibiliser votre clientèle, vos fournisseurs, les décideurs?
Oui mais l’écoute n’est pas à 100%. Il y a un manque clair d’argent et la transition écologique passe souvent au second plan.
Est-ce que vous avez rencontré des difficultés avec certains éléments? Lesquels?
Je ne sais pas si c’est une difficulté mais un des enjeux vient du tri des déchets dans les toilettes clients, il est très difficile de faire un tri correct puisque nous ne sommes pas responsables de ce qui été jeté dans cette poubelle.
Est-ce que vous considérez qu’il est important pour un commerçant de mettre en place des mesures écoresponsables?
Oui, autant pour son commerce pour sauver de l’argent mais aussi pour le mettre de l’avant pour les clients. Je trouve que c’est important de valoriser le fait qu’ici, c’est un commerce qui ne jette pas les invendus, qui les redistribue à la communauté, ce qu’on jette, on le trie, on le composte, on le recycle. C’est important pour la planète, pour montrer l’exemple et faire partie du changement.
Qui serait selon vous le meilleur acteur pour impulser le changement?
Probablement la Ville notamment pour la gestion des déchets et du compost surtout.
Pourquoi pas un incitatif fiscal aussi : une prime de Revenu Québec parce que tu as mis en place le tri sélectif ou une déduction d’impôts pourrait être mise en place par exemple.
Qui serait selon vous le meilleur acteur pour impulser le changement au niveau des pratiques dans le secteur commercial à Montréal?
Comment avez-vous entendu parler du GUTA? Pourquoi vous êtes-vous lancés dans le Fonds d’accompagnement?
Je suivais le GUTA depuis longtemps sur les réseaux sociaux, je regarde souvent des choses sur le recyclage et je suis tombée sur la page Instagram, je me suis tout de suite abonné et quand j’ai ouvert mon commerce, c’est le GUTA qui m’a contacté. J’ai tout de suite embarqué et ce qui m’a été conseillé de mettre en place, j’ai essayé de le mettre à l’œuvre. Tout n’a pas été mis en place encore parce que je ne peux pas le faire financièrement pour l’instant, j’aimerais le faire par la suite.
Ça a été vraiment naturel d’embarquer avec le GUTA, non seulement pour mettre mon commerce de l’avant mais aussi pour en apprendre plus sur des pratiques durables pour mon commerce.
On a reçu des conseils de la part d’expert·e·s, notre 1er atelier a consisté à vider nos poubelles et à constater ce qui pouvait être recyclé. Cet aspect pratique a été un révélateur.
Quelle est la pratique dont vous êtes le plus fier en tant que commerçant?
Le compost !
Quels sont vos prochains projets excitants pour rendre vos affaires plus durables encore?
On m’a donné plein d’idées à mettre en place dans le futur notamment pour le prêt-à-manger : une vitrine à sandwich pour supprimer tous les emballages, les produits seront conditionnés dans des emballages compostables seulement au moment de l’achat.
Si vous étiez un aliment, lequel et pourquoi?
Un croissant parce que c’est du plaisir et tu peux en manger tous les jours !